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Le tirant (gauge en anglais)
Plus les cordes sont épaisses et plus elles sont dures mais elles ont aussi plus de "sustain". C'est pourquoi afin d'éviter d'avoir une corde de mi grave trop molle avec un son pâteux, et une corde de mi aigu extrêmement dure qui taillade les doigts, on fait varier la section des cordes. Ainsi on peut constater que le diamètre de la corde décroît avec la hauteur de la note à vide que l'on veut produire. Cependant, ce choix appartient au guitariste. Certains préfèrent des cordes plus dures d'autres joueront avec des cordes plus souples. Cette qualité propre à chaque jeu de cordes de guitare est identifiée par le tirant, c'est-à-dire la tension de la corde une fois en place sur la guitare et qui varie donc selon le diamètre de chaque corde, ainsi que les caractéristiques de l'âme et du filetage.
Par exemple, pour des cordes de guitare électrique on trouvera pour un même type de cordes des jeux dits "extra souples" 009/042 (extra light) avec des épaisseurs de cordes allant de 009 inches (0,23 mm) pour la plus fine - Mi aigu - à 042 inches (1,07 mm) pour la plus épaisse - Mi grave - (exemple : 009/011/016/024/032/042 soit en mm 0,23/0,28/0,41/0,61/0,81 et 1,07), des jeux dits "standard" (regular) 010/046 avec des épaisseurs de cordes allant de 010 inches (0,25 mm) pour la plus fine - Mi aigu - à 046 inches (1,17 mm) pour la plus épaisse - Mi grave - (exemple : 010/013/017/026/036/046 soit en mm 0,25/0,33/0,43/0,66/0,91 et 1,17).
L'âme et le filetage
Une corde de guitare possède une âme (c'est-à-dire un fil principal) qui peut avoir une géométrie circulaire ou hexagonale, autour de laquelle vient s'enrouler un second fil, qui formera le filetage. Le filetage peut être : circulaire (utilisé sur la plupart des cordes) ou plat (surtout utilisé sur les basses avec un son mat, notamment en jazz). Le filetage "rond" est un fil à géométrie circulaire (classique) que l'on embobine autour de l'âme, tandis que le filetage plat est un fil à géométrie rectangulaire (rendant la zone de contact entre deux spires parfaitement jointive et lisse). On peut aussi avoir un filetage intermédiaire entre l'âme et le filetage externe.
Le cordage est la partie de la guitare qui émet les vibrations sonores produisant les notes. En étant mises en mouvement par frottement, pincement ou percussion, les cordes de guitare oscillent et créent ainsi une onde sonore déterminée correspondant à une note définie. Il existe 3 grands types de cordes de guitare, les cordes de guitare en nylon spécifiques à la guitare classique, les cordes de guitare en bronze propres aux guitares dites folk et les cordes de guitare en acier ou nickel pour les guitares électriques. Les cordes de guitare métalliques sont indispensables aux guitares électriques car en vibrant, elles produisent un champ magnétique capter par les micros de la guitare qui le renvoient vers l'amplificateur.
Une corde de guitare vibre selon des harmonies naturelles, mais le son qu'elle émet est à peine audible parce que le diamètre de la corde est trop petit pour rayonner dans l'air. Le rôle de la guitare est d'amplifier les sons produits par les cordes. Ainsi, les cordes de guitare sont fixées d'un côté aux mécaniques situées sur la tête de la guitare en haut du manche et de l'autre côté au chevalet collé sur la table d'harmonie, fine plaque de bois de préférence massif. Les vibrations des cordes sont donc transmises à la table d'harmonie qui rayonne efficacement dans l'air grâce à sa large surface. Mais le son émis par les cordes de la guitare de part et d'autre de la table s'annule lorsqu'il s'agit des grandes longueurs d'onde. Pour palier à ce phénomène, on capture le son dans une cavité, la caisse de la guitare appelée caisse de résonance. Celle-ci permet de renforcer la puissance dans les graves. Enfin, le trou percé dans la table d'harmonie, appelé rose (ou rosace), crée de nombreuses résonances à l'intérieur de la caisse, dont la plus grave est la fréquence de résonance de Helmholtz. C'est cette fréquence que l'on entend quand on souffle dans une bouteille vide.
Au XVIème siècle, la vihuela espagnole, ancêtre de la guitare classique, possédait déjà ces caractéristiques. Lorsqu'on pince une corde de guitare, l'essentiel de l'énergie produite se dissipe au sein de la corde et seule une faible partie est transmise jusqu'à nos oreilles. Pour obtenir une plus grande puissance sonore, il suffit d'agrandir le corps de la guitare et d'affiner la table d'harmonie, ce qui favorise sa mobilité. La masse des cordes augmente alors, induisant ainsi l'augmentation de leur tension, afin de conserver la même hauteur de note. Ces transformations fragilisant l'instrument, un système de barrage réalisé à l'aide de baguettes de bois dur collées sous la table de l'instrument a permis de garantir sa solidité. C'est au luthier espagnol Antonio de Torres (1817-1892) que l'on doit cette contribution majeure. Les luthiers cherchent en permanence à faire évoluer la guitare tandis que les fabricants de cordes de guitare cherchent à améliorer le cordage. Ces recherchent reposent principalement sur l'expérience personnelle et la transmission des savoir-faire techniques. La recherche scientifique contribue quant à elle à une meilleure compréhension de la physique de l'instrument.
C'est parce que les cordes d'une guitare sont à l'origine de la productions des notes que de nombreuses recherches leurs sont consacrées. Les résultats de ces recherches ont permis notamment d'obtenir un large choix de cordes ayant des caractéristiques sonores différentes (brillance, chaleur, sustain,…) selon le matériau qui les compose (acier, bronze, nickel,…). Ainsi, pour chaque guitare, celle-ci ayant elle-même des qualités sonores différentes selon sa fabrication (barrages, essences de bois, formes,…) il existe des jeux de cordes qui donneront à l'instrument la sonorité recherchée par le guitariste.
Les cordes possèdent des caractéristiques de souplesse et de résonance différentes selon la matière utilisée : essentiellement nylon, bronze, nickel, cuivre et parfois or afin de limiter l'oxydation due à la sueur. Le choix des cordes de guitare est fondamental pour la qualité du son comme pour le plaisir du jeu : les cordes en nylon produisent en effet un son plus chaud (c'est-à-dire privilégiant les fréquences graves) que les cordes en métal, lesquelles sont plus sonores et produisent un son plus métallique (privilégiant les fréquences aiguës). Les cordes métalliques se distinguent par le type de fil qui les recouvre : les filées plat ont en général un son plus neutre et plus mat que les filées rond, plus brillantes. On les distingue également par leur tirant. En général, plus une corde a un tirant faible, plus elle est souple, mais plus le son produit est faible. Les guitares électriques, dont le son est amplifié artificiellement, ont souvent des tirants très faibles par rapport aux guitares acoustiques. Il faut choisir les cordes en fonction du style de musique joué. Certaines cordes sont propices au rock, d'autre au blues et au classique. Les tirants plus élevés nécessitent une musculature des doigts plus développée et peuvent exiger un certain temps d'adaptation. Le changement du tirant d'une guitare doit être suivi d'un réglage afin de ne pas déformer, voire casser l'instrument, la tension sur le manche étant d'autant plus forte que le tirant est fort. Ainsi, chaque type de cordes a ses caractéristiques propres :
• le toucher/la texture (cordes plus glissantes permettant un jeu fluide et confortable, cordes plus ou moins bruyantes lors des changements de position des doigts de la main gauche sur le manche)
• le tirant (pour chaque type de cordes celles-ci sont proposées avec des diamètres variables. Ainsi, plus le diamètre des cordes est fin plus le jeu est facile mais moins les cordes sonnent fort, en revanche, plus les cordes sont épaisses et plus elles sonnent fort mais elles sont aussi plus difficile à jouer)
• le sustain (c'est le temps durant lequel la corde vibre et produit la note, plus la corde a du sustain et plus elle vibre longtemps, c'est généralement ce que recherche tout guitariste)
• la couleur (c'est le type de son que donne la corde, on peu distinguer des sonorités très brillantes ou au contraire très mat selon le matériau avec lequel la corde est fabriquée)
• la durée de vie : les cordes s'oxydent plus ou moins rapidement selon le matériau dont elle sont composées. Ainsi, par exemple, plus la teneur en cuivre est importante dans la composition du bronze avec lequel sont fabriquées les cordes et plus celles-ci s'oxydent vite. Un bronze 80/20 (80% de cuivre et 20% d'étain) s'oxydera moins qu'un bronze 85/15 (85% de cuivre et 20% d'étain) ou un bronze 90/10 (90% de cuivre et 10% d'étain). A noter également que plus il y a d'étain dans le bronze et plus celui-ci est résistant. Les meilleures cordes en bronze sont donc naturellement les cordes 80/20. On remarque aussi que les cordes en nylon sont bien moins solides que celles en acier ou en bronze mais moins dures au toucher.
Généralement au nombre de 6, les cordes de guitare sont le plus souvent accordées de la plus épaisse 'Mi grave à la plus fine (Mi aigu) : Mi/E, La/A, Ré/D, Sol/G, Si/B et Mi/E. Cette combinaison de notes lorsque l'on joue les cordes à vide, est la manière standard d'accorder une guitare. La corde la plus épaisse - la plus grave - est appelée bourdon. La corde la plus fine - la plus aiguë - est appelée chanterelle. Mais on peut également accorder une guitare en open tuning (accord ouvert), terme générique qui désigne les différentes façons non standards d'accorder une guitare, par exemple en Sol : DGDGBD (Ré/Sol/Ré Sol/Si/Ré) ou en Ré : DADF#AD (Ré/La/Ré/Fa dièse/La/Ré). L'open tuning est très utilisé pour certaines musiques traditionnelles, par exemple, l'accordage DAGDAD (D4 sans tierce) est fréquent pour jouer la musique celtique. Pour une guitare 12 cordes, chaque corde d'une guitare standard est doublée et forme ainsi un couple de cordes appelé chœur. Les quatre chœurs des cordes les plus graves sont accordés à l'octave, une corde accordée normalement, l'autre à l'octave supérieure et les deux chœurs les plus aigus sont accordés à l'unisson.
Un médiator (ou plectre ou pick au Québec), est un petit accessoire que l'on tient entre le pouce et l'index pour jouer de certains instruments à cordes. Il joue le rôle des ongles de la main mais avec des propriétés différentes, souplesse ou dureté élevée.
Le médiator de la Cithare joue le même rôle, mais est fait de telle sorte qu'il s'enfile sur le bout du doigt. On appelle ce type de médiator un onglet. Il est également utilisé pour certains styles guitaristiques demandant l'utilisation de tous les doigts de la main pour pincer les cordes tel que le picking. Dans les instruments orientaux comme le Kânun les médiators se portent sur plusieurs doigts.
Les médiators existent sous différentes formes, triangulaires, en goutte d'eau, en forme de cœur,…
On les trouve le plus communément entre 0,4 mm d'épaisseur pour les plus fins (Thin) et 1,5 mm pour les plus épais (Heavy), mais certains médiators en métal ou en bois peuvent ateindrent plusieurs millimètres d'épaisseur.
Les médiators sont aussi fabriqués dans divers matériaux afin d'offrir une gamme de sons variée. Ils sont disponibles en matière plastique (celluloïd, Delrin,…), en carbon, en métaux massifs (argent, bronze, laiton, inox et même en or), en corne, en écaille de tortue ou en bois (ébène, acajou, palissandre,…).
Pour le Bouzouki, la Mandoline et la Mandole, le médiator est en corne assez ferme. Dans le cas de la Balalaïka, le médiator est en corne épaisse. Pour l'Oud, comme pour le Saz Kurde, on utilise une tranche très fine de corne de vache très souple. Le Sitar quant à lui, requiert l'utilisation simultanée de deux médiators métalliques, les mizrabs. Enfin, les guitaristes produisant un jeu swing manouche à la manière de Django Reinhardt, jouent avec un médiator en écaille de tortue.
Les médiators en métal font sonner les cordes de manière beaucoup plus brillante et offrent une meilleure attaque que les médiators standards en plastique. Le médiator bois, au contraire, procure un son rond et moelleux, voire étouffé, tout en conservant une bonne attaque. Enfin, il existe des médiators en feutre destinés exclusivement aux grosses cordes des guitares basses électriques. Ces médiators peuvent aller jusqu'à 5 mm d'épaisseur.
Le jeu au médiator permet d'attaquer les cordes perpendiculairement à la table. En principe, le guitariste qui joue avec un médiator attaque les cordes en aller/retour, c'est-à-dire une fois vers le bas puis une fois vers le haut, ce qui permet un jeu très rapide.
Très utilisé pour jouer du Banjo car les cordes de celui-ci sont raides, le médiator permet alors de faire vibrer celles-ci plus fortement.
Certains musiciens utilisent des objets usuels en tant que médiators, c'est par exemple le cas de Brian May, guitariste emblématique du groupe rock Queen. Dans sa jeunesse, les médiators traditionnels s'étant révélés trop fragiles à son goût, Brian May a pris pour habitude d'employer une pièce de six pence en lieu et place.
Enfin, on trouve également le médiator dans la fabrication du Clavecin. Le médiator y est en plume de corbeau ou en plastique (delrin ou celcon), ici on l'appelle un bec. Il est monté sur une languette mobile à l'extrémité supérieure du sautereau.
Le jeu au médiator est bien souvent plus précis et plus rapide que le jeu avec les doigts, mais encore faut-il tenir son médiator correctement. Le jeu au médiator nécessite un apprentissage qui demande un peu de patience et de l'entraînement. La meilleure façon de tenir le médiator est de le saisir entre le pouce et l'index. Placez le médiator sur le côté de l'index sur la première phalange en regard du pouce puis poser le pouce par-dessus. La pointe du médiator doit être perpendiculaire au pouce de sorte à ce qu'elle pointe vers les cordes. Ne pas trop serrer le médiator de façon à ne pas avoir les doigts trop crispés. Les autres doigts doivent être déployés comme lorsque votre main est au repos.
Maintenant,
il vous faut acquérir la technique du jeu au médiator qui consiste à ballayer les cordes du haut vers le bas puis du bas vers le haut. Pour un jeu rythmique, balayer uniquement les cordes nécessaires à la bonne sonorité de l'accord, pour les solos jouer corde par corde en faisant systématiquement des aller/retour d'une corde à l'autre. Cette technique de l'aller/retour permet de jouer de façon très rapide tout en ayant un jeu fluide et très précis à la condition de respecter rigoureusement la règle de l'alternance des coups de médiator.
Pour le coup, le choix du médiator ou plectre devient un point important car le médiator doit être confortable et son épaisseur doit correspondre au style de jeu que l'on souhaite acquérir et développer. S'il n'y a pas vraiment de règle en la matière, disons qu'il y a tout de même un principe de base qui consiste à jouer de préférence avec un médiator souple une partie rythmique (médiator de 0,50 ou 0,60 mm d'épaisseur) et avec un médiator épais (1,25 ou 1,50 mm d'épaisseur), voir très épais (plusieurs millimètres d'épaisseur), un arpège ou un chorus. Les médiators d'épaisseur intermédiaire dit médium (0,88 mm d'épaisseur) sont un bon compromis pour un jeu dans lequel parties rythmiques et solos sont alternées et sont jouer par un même guitariste. Mais le choix de l'épaisseur d'un médiator est aussi fonction du confort que celle-ci procure. En règle générale, plus le médiator est épais et moins il y a besoin de le serrer entre les doigts pour ne pas le perdre pendant le jeu. Le jeu est alors moins fatiguant car les doigts sont moins crispés sur le médiator. Le choix de l'épaisseur du médiator peut également être guidé par le tirant des cordes de guitare utilisées et le matériau dans lequel elles sont faites car des cordes en acier pour guitare électrique ou des cordes en bronze pour guitare folk sont plus rigides et moins fragiles que des cordes nylon pour guitare classique. En tout état de cause, il est recommandé de ne pas utiliser de médiators dont l'épaisseur est inférieure à un demi-millimètre (0,50 mm). Ainsi, selon votre jeu, le tirant de vos cordes de guitare et vos propres sensations, préférez le médiator le plus épais possible tout en prenant soin de ne pas brutaliser vos cordes si celles-ci sont de faible tirant car vous risquez de jouer faux ou de les casser. A l'inverse, si vous jouez avec un médiator fin et des cordes à fort tirant des problèmes d'attaque risque de se poser, voire c'est le médiator lui-même qui risque de se casser et à plus forte raison s'il est en plastique.
En conclusion, plus la matière dont est constituée le médiator est dure et dense et plus votre jeu et votre son seront puissants.
A noter que les médiators en Nylon ou en Tortex s'ébarbent et deviennent rapidement inutilisables. Le graphite est d'une grande longévité mais ne se différencie guère des plastiques durs. L'acier quant à lui favorise les hauts médiums, les aigus et les harmoniques mais si le médiator est mal conçu celui-ci réduira alors plus ou moins rapidement la vie de vos cordes ce qui n'est pas le cas avec nos médiators Big Hearts de la série Blue Shark et notre médiator Blue Shark Tooth étudiés pour ne pas dégrader vos cordes de guitare. Enfin, il n'est pas vraiment possible de faire de généralités concernant les médiators en bois ou en pierre tant il en existe de modèles différents. Mais si le choix d'un médiator reste en partie subjectif, la forme détermine la prise en main et donc les angles d'attaque, le jeux et ses nuances. C'est pourquoi notre gamme de médiators Blue Turtle répond à tous les besoins du guitariste, qu'il soit débutant ou expert.
Né des chants de travail et des chants religieux (gospel) des populations afro-américaines, le "Blues" est une forme musicale vocale et instrumentale. C'est un style où le chant exprime la tristesse et les affres de l'existence. C'est de ce style musicale que l'expression "avoir le Blues" est née. Le "Blues" a influencé de façon durable la musique populaire américaine et de nombreux styles musicaux en sont profondément imprégnés tels que le Jazz, le Rhythm n' Blues, le Rock n' Roll, le Hard Rock, la musique Country, la Soul, la Pop et même la musique Classique.
Le terme "Blues" est extrait de l'expression anglaise "Blue Devils", "Diables Bleus" si l'on traduit mot pour mot, mais qui signifie réellement "idées noires". Cette référence au diable et à l'amour que l'on peut parfois lui porter, renferme une dimension spirituelle (du latin "spiritus" - esprit) c'est-à-dire une dimension non palpable qui relève de "l'idée" d'où "idées noires". Avoir un "coup de Blues" c'est broyer du noir, autrement dit c'est avoir un moment de déprime. Le "Blues" exprime donc cet état émotionnel à travers sa fameuse "Note Bleue" ou "Blue Note". Celle-ci, dans les gammes de "Blues", issues elles-mêmes des gammes pentatoniques, est selon les avis la quarte augmentée de la tonalité principale du morceau. Sa sonorité particulière est la caractéristique principale du "Blues". Mais James Lincoln Collier, dans "L'Aventure du Jazz" explique que la "Blue Note" est une note à part entière "hors du ton" - ni diminuée, ni augmentée et qu'elle remplace la tierce et la septième de la gamme diatonique et non la quarte. Elle tire probablement son origine de la musique africaine dans laquelle le tempérament n'existait pas. Elle fut probablement introduite au balbutiement du "Blues" par les esclaves noirs américains. Ainsi, il faudrait donc vendre son âme au diable pour pouvoir jouer et trouver la "Blue Note". Le musicien tente d'accompagner et de suivre la complainte du chanteur.
L'une des plus anciennes références au "Blues" se retrouve dans une farce de George Colman le Jeune, Blue devils, a farce in one act (1798). Plus tard, au cours du XIXéme siècle, l'expression était employée comme euphémisme pour désigner le delirium tremens ou la police. On retrouve l'expression dans la musique noire américaine aux environs de 1912 à Memphis Tennessee dans le morceau de William Christopher Handy "Memphis Blues". Dans les paroles, le mot "Blues" exprime un état d'âme mélancolique.
En fait, on sait peu de choses des origines exactes du "Blues". Il est difficile de dater précisément ses origines en grande partie parce que ce style a évolué sur une longue période et existait avant d'être baptisé "Blues". En 1901, un archéologue du Mississippi a décrit les chansons des ouvriers et esclaves noirs comme reposant sur des thèmes et des éléments techniques de ce qui caractérise le "Blues".
L'origine directe du "Blues" vient du "Negro Spiritual", une forme de chants religieux. On y retrouve d'ailleurs d'une certaine façon l'expression "Idée Noires" évoquée plus haut. D'abord avec la dimension spirituelle (Spiritual) et ensuite, avec le "Noir" contenu dans le mot "Negro". Les "Negro Spirituals" étaient une forme de chansons évoquants ce même sentiment de pauvreté et de déracinement que dans le "Blues". En dépit de quelques différences, ces deux styles musicaux sont d'ailleurs si semblables qu'ils se confondent facilement.
En dehors des chants religieux, les chansons de travail afro-américaines ont été de façon significatives à l'origine du "Blues" moderne. Celles-ci comprenaient les chansons des stevedores (dockers), des hommes à tout faire et des esclaves. Il y a peu de caractéristiques communes à tous les styles de "Blues", car ce genre de musique repose avant tout sur des performances individuelles et donc ce que cela comporte comme particularités. Cependant, certaines caractéristiques ont marqué la période qui a précédé la création du "Blues" moderne, et elle se retrouvent dans la plupart des musiques afro-américaine. Dans sa forme initiale, le "Blues" était un style qui s'exprimait à travers des dialogues musicaux ("call and response") sans accompagnement ou harmonie et qui n'était pas limité par une structure technique particulière. Cette musique de l'avant "Blues" est née des chants des travailleurs noirs américains qui exprimaient ainsi les émotions simples de leur vie quotidienne et de leur condition d'esclaves.
La Kora ou Cora, instrument à 21 cordes est un mélange de harpe et de luth utilisé par le peuple Mandingue en Afrique de l'Ouest. Ainsi de nombreux instruments et d'éléments représentatifs du "Blues" trouvent leur origine dans la musique africaine. L'historienne sénégalaise, Sylviane Diouf a mis en évidences plusieurs traits spécifiques, comme l'utilisation de mélismes, d'une intonation onduleuse et nasale qui font le lien entre la musique orientale d'Afrique centrale et occidentale et le "Blues". Le compositeur afro-américain William Christopher Handy à écrit dans son autobiographie que, dormant dans un train, il avait été réveillé par "un homme noir tout maigre, qui avait commencé à jouer de la guitare près de lui alors qu'il dormait. Ses vêtements étaient des chiffons. Son visage portait la tristesse des âges. Pendant qu'il jouait, il a appuyé un couteau sur les cordes de la guitare. L'effet était inoubliable. C'était la musique la plus étrange qu'il avais jamais entendue". Les racines musulmanes et africaines de certains éléments du "Blues" sont décrites par des auteurs comme le chercheur Paul Oliver et l'ethnomusicologue Gerhard Kubik, qui expliquent que l'utilisation de la technique du couteau, dont avait été témoin William Christopher Handy, se retrouve dans les cultures d'Afrique centrale et occidentale, dans des régions où l'islam est puissant et où la Kora est souvent l'instrument à corde privilégié.
Les plus anciennes formes de "Blues" sont originaires du sud des états-Unis et date de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires. C'est principalement dans les champs de coton de la région du delta du Mississippi (entre Senatobia et Clarksdale) que ces formes prennent des tours de plus en plus complexes. L'une des formes antérieures au "Blues" est le "Fife and Drums" joué dans la Hill Country, région du Mississippi. Il s'agit d'un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou. Il y eu d'autres formes de "Blues" avec des instruments rudimentaires, le "Diddley Bow", une corde fixée sur une planche, le "Jug" cruchon en terre dans lequel on soufflait. Puis le "Blues" a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. La légende raconte que le guitariste Bluesman, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable ce qui lui aurait permis de devenir un virtuose du "Blues". Cependant, Robert Johnson ne serait pas le premier à avoir raconté cette histoire, c'est un autre Bluesman, Tommy Jonhson, auteur du morceau "Canned heat", qui en serait à l'origine. WC Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de "Blues", à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux "Saint Louis Blues". Du point de vue des textes, les premiers "Blues" consistaient souvent à faire tourner un même cers plusieurs fois d'affilée.
1920/1930, naissance de l'industrie du disque et avec elle la popularité de chanteurs et de guitaristes connues un envol spectaculaire. Leurs enregistrements destinés principalement au public afro-américain furent surnommés "Race Records" (musique raciale). A cette époque, des chanteuses de "Classic Blues" furent également très populaires.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'utilisation des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica conduisirent à un "Blues" plus électrique à l'instar du "Chicago Blues" et d'artistes tels que Howlin' Wolf et Muddy Waters. C'est sur ce "Blues" électrique que s'appuiera une partie du Rock. Vers la fin des années 1940 et pendant les années 1950, les noirs américains ont déménagé vers les villes industrialisées du nord comme Chicago et Détroit, pour y trouver du travail. A Chicago, Détroit ou encore Kansas City, un nouveau style de "Blues électrique" émergea utilisant la voix, la guitare électrique, la basse électrique, la batterie et l'harmonica amplifié avec un micro et un ampli. J. T. Brown, qui jouait avec les groupes d'Elmore James et J.B. Lenoir introduisit également le saxophone plutôt comme instrument d'accompagnement qu'instrument soliste. Le "Blues Urbain" de Chicago tirait ses influences du "Mississippi Blues" d'où venaient des musiciens comme Howlin' Wolf, Muddy Waters, Willie Dixon et Jimmy Reed. Muddy Waters, Elmore James et Homesick James jouaient de la guitare électrique avec un "slide" ou "bottle neck". Cette technique consiste à jouer les notes sur le manche en posant un bout de métal ou un goulot de bouteille sur les cordes. Les chanteurs Howlin' Wolf et Muddy Waters marquèrent le "Blues" de leurs voix rauques et fortes. Le contrebassiste, compositeur et chercheur de talents Willie Dixon a eu un grand impact sur l'environnement musical de Chicago. Ses chansons comme "Hoochie Coochie Man" ou "I Just Want to Make Love to You" (écrite pour Muddy Waters), " Wang Dang Doodle" (pour Koko Taylor et "Back Door Man" (pour Howlin' Wolf) sont devenus des standards du "Blues". Le "Blues" urbain des années 1950 a eu un grand impact sur la musique populaire et des musiciens comme Bo Diddley et Chuck Berry. Aussi, le "Urban Blues" des années 1950 influença la musique de Louisiane. Les musiciens comme T-Bone Walker (de Dallas) étaient, quant à eux, plutôt associés au "Blues" de Californie, plus "smooth" que le "Blues" de Chicago. Le "Blues" de John Lee Hooker se détachait du "Blues" de Chicago par son esprit plus individualiste.
A la fin des années 1950, le "Swamp Blues" fit son apparition près de Baton Rouge avec des artistes comme Slim Harpo, Lazy Lester, Sam Myers et Jerry Mc Cain. Le "Swamp Blues", plus lent développe un jeu d'harmonica plus simple que celui du "Chicago Blues".
Le "Jump Blues", autre développement du "Blues" de cette période est une forme hybride et populaire du "Swing" et du "Blues", mettant en vedette des chansons "up-tempo" orchestrées pour des big bands. Le musicien de "Jump Blues" ayant le plus influencé la musique populaire fut Big Joe Turner, qui a notamment enregistré la version originale de "Shake, Rattle and Roll".
Dans les années 1960, les courants musicaux influencés par le "Blues" ou créés par les noirs américains, comme le "Rock n' Roll" et la "Soul" sont devenus très populaires. Les musiciens blancs ont popularisé de nombreux courants et styles musicaux issus de la musique noire américaine.
Dès 1960, une nouvelle génération de Bluesmen émergea en Europe et en particulier en Angleterre. Les principaux acteurs de ce que l'on appela alors le "British Blues Boom" furent The Yardbirds, The Bluesbreakers, The Animals, Fleetwood Mac (1ère période avec Peter Green) ou encore The Chicken Shack. De nombreuses stars de la Pop et du Rock à venir telles que Jimmy Page, Eric Clapton ou Jeff Beck (tous trois membres successivement des Yardbirds) sont issues de ce mouvement. Il ne faut pas oublier les groupes mythiques : The Rolling Stones, The Doors, The Pretty Things, Them, Ten Years After, The Small Faces, Alexis Korner, The Kinks,… Ces groupes de "Blues" européens et surtout anglais ont influencé d'autres artistes aux états-Unis, qui ont à leur tour mélangé le "Blues" et le "Rock" : Canned Heat, Janis Joplin, Johnny Winter, The J. Geils Band, Ry Cooder et le génie incontesté de la guitare électrique : Jimi Hendrix.
A la fin des années 1960, le style "West Side Blues" fut créé à Chicago. Le "West Side Blues" de Albert King, Buddy Guy et Luther Allison était caractérisé par une forte présence de la guitare électrique. Aux états-Unis, les guitaristes et chanteurs B.B. King, John Lee Hooker, et Muddy Waters se présentaient encore sur scène et leurs performances ont inspiré une nouvelle génération de musiciens, comme le New-Yorkais Taj Mahal.
L'ère des "Civil Rights" a favorisé la création de chansons engagées abordants des thèmes tels le racisme ou la guerre du Viêt-Nam. Bob Dylan, Janis Joplin ou Jimi Hendrix, tous influencés à la fois par le "Blues" traditionnel et le "Blues Electrique" furent les en quelque sorte les ambassadeurs de cette musique qu'il portèrent aux oreilles du jeune public de l'époque. L'interprétation que les artistes de cette génération donnèrent au "Blues" eu plus tard une influence très forte sur le développement du "Rock".
De 1980 à nos jours le "Blues", sous toute ses formes, a continué d'évoluer à travers le travail de nombreux musiciens de Robert Cray à Ry Cooder en passant par Keb 'Mo', Ali Farka Touré et bien d'autres.
Le style "Texas Rock Blues" créé dans les années 1980, mélange les guitares solo et d'accompagnement en même temps. Le style Texas a été fortement influencé par le "Blues Rock" anglais. L'un des maîtres du "Texas Blues" fut Stevie Ray Vaughan, mais on retrouve ce courant chez The Fabulous Thunderbirds ou encore ZZ Top.
C'est aussi dans les années 1980 que John Lee Hooker retrouva sa popularité, grâce notamment, à ses collaborations avec Carlos Santana (The healer), Miles Davis, Robert Cray et Bonnie Raitt. On retrouve également BB King sur un album de U2.
Dans les années 1990, après une traversée du désert,
Eric Clapton retrouva également la gloire avec son album acoustique "Unplugged" où il interprète quelques bons "Blues" traditionnels.
Structures musicales du "Blues"
Le "Blues" repose principalement sur trois éléments : un rythme ternaire syncopé, une harmonie en I - IV - V (les notes "tonales" de la tonalité, connues depuis les grecs antiques) et une mélodie développée à partir des gammes de "Blues" comprenant donc la fameuse "Blue Note". Le "Blues" ayant eu une influence sur de nombreux styles musicaux, on y retrouve donc logiquement dans des proportions variables l'un ou plusieurs de ces éléments. En dehors de ces caractéristiques techniques, le "Blues" véhicule un sentiment de tristesse ou de mélancolie, voir pour revenir au sources, les fameuses "Idées Noires".
Le "Blues" traditionnel est écrit à partir de 3 accords répétés sur douze mesures. On parle alors de "12 bar Blues". Ces accords, désignés par les chiffres romains I - IV - V, sont les premiers, quatrième et cinquième accords de la gamme majeure correspondant à la tonalité du morceau. Les sonorités les plus communément employées sont les accords de septième. Dans ses formes un peu plus élaborées, le "Blues" recourt fréquemment à des accords de neuvième, voire à d'autres types d'accords.
La structure la plus simple suit généralement la forme suivante :
Ce qui pour un "Blues" en La donnerait par exemple :
La variation introduite à la seconde mesure (à l'accord IV) s'appelle un "Quick Change" ou "changement rapide". Cette structure dépouillée permet de souligner l'interprétation et de laisser une large place à l'improvisation et aux chorus (solos).
Les gammes de "Blues" traditionnelle sont issue des gammes pentatoniques mineures et majeurs auxquelles on a simplement ajouté une note. Mais c'est la note qui change tout et qui donne cette coloration caractéristique au "Blues", la "Blue Note". Cette dernière est la quinte diminuée. Certains auteurs, notamment Le Roi Jones dans son livre Le Peuple "Blues", avancent la théorie que ce serait là une tentative d'adaptation d'une gamme propre à la musique traditionnelle africaine. Les 5 + 1 notes de la gamme "Blues" sont donc : T + 1,5 + 1 + 0,5 (blue note) + 0,5 + 1,5 (+ T). E.g. en Do: Do - Mib - Fa - Solb (blue note) - Sol - Sib (- Do). Etant donné que l'on parle de quinte diminuée, il ne faut donc pas parler de Fa# mais de Sol bémol : do-fa# étant une quarte augmentée. Toutefois, il s'agit de la même note, il s'agit ici uniquement d'une norme d'écriture mais qu'il est préférable de respecter pour mieux ce faire comprendre par les autres musiciens. Dans les gammes pentatoniques majeures la "Blue Note" n'est plus la quinte diminuée. En fait, il y a deux notes bleues par mode. Ce sont la tierce mineure et la septième mineure. Pour Do : do - ré - mib - fa - sol - la - sib. La fonction harmonique reste majeure malgré ces deux intervalles mineurs et c'est ce qui donne la couleur du "Blues". Si l'on joue la pentatonique majeure sur la tierce mineure on obtient effectivement ces notes bleues. Toujours pour Do : mib - fa - sol - sib - do. La quinte diminuée, en l'occurrence le Fa# est une "Passing Note" mais n'est pas une "Blue Note". La plupart des "Blues" sont en modes majeurs pour l'accompagnement alors que les mélodies sont chantées sur la gamme pentatonique mineur et intègrent la note bleue. Il existe cependant des standards du "Blues" en mineur.
Bien que le "Blues" puisse être interprété sur tout type d'instrument, certains sont traditionnellement plus utilisés que d'autres : la guitare acoustique pour le "Blues" traditionnel ou la guitare électrique qui fit son apparition dans le "Blues" dans les années 1950 et qui lui apporta notamment la distortion. L'harmonica acoustique ou amplifié à travers un micro et un ampli. Le piano et autres instruments à clavier comme l'orgue Hammond (années 1960 et 1970) ou le piano électrique (à partir des années 1970).
Au sens large, le timbre est la "couleur" du son : même s'ils jouent les mêmes notes, une guitare ou un saxophone se distinguent par leur timbre. Cela est également vrai d'un être humain à l'autre. On a coutume de dire que les chanteurs classiques essaient d'imiter les instruments, alors que les instruments de "Blues" essaient d'imiter la voix humaine. Les Bluesmen ont beaucoup exploré le timbre : ils ont notamment été les premiers, pendant les 1950, à employer des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica. Les voix fortes et graves de chanteurs comme Howlin' Wolf et Muddy Waters jouent également beaucoup sur le timbre. La technologie et les effets de mode ont plus tard ajouté d'autres éléments au son "Blues", comme les guitares dirty et saturées des Rolling Stones ou d'Eric Clapton ou les effets psychédéliques employés, entre autres, par Jimi Hendrix : le feedback, la distorsion style "Fuzz" ou des effets plus étranges encore comme "l'effet leslie" ou "UniVibe", constitué d'un haut-parleur en rotation.
Le vibrato est un effet appliqué à une note de musique. Très employé notamment par les musiciens de "Blues", cet effet consiste à provoquer une variation rapide de la hauteur de la note. Comme tous les effets de nuance, le vibrato apporte une expressivité particulière selon la façon dont il est effectué : vite ou lentement, de façon fluide ou saccadée. Le vibrato est un élément essentiel du son "Blues", que cela soit pour les voix ou sur des instruments tels que la guitare. Pour cette dernière, divers moyens ont été utilisés depuis BB King, surtout les moyens mécaniques qui modifient légèrement la longueur de la corde vibrante. Plusieurs techniques existent donc, qui donnent chacune des effets sonores légèrement différents : faire vibrer les doigts de la main gauche ou le manche de la guitare lui-même, ou encore en déplaçant le chevalet à l'aide d'un petit levier appelé tige de vibrato. à partir des années 1960, les musiciens de "Blues Rock" utilisèrent également des moyens électroniques, comme la pédale wah-wah ou l'effet Larsen (feedback) finement maîtrisé. Plus récemment, les musiciens de "Blues" ont commencé à utiliser des techniques numériques pour créer du vibrato, comme les boîtiers programmables équipés de processeurs de traitement du signal, qui permettent de paramétrer aussi bien le timbre que l'attaque ou le vibrato. Les instruments principaux sont les instruments à cordes (la basse, la guitare, steel guitare, la contrebasse, le violoncelle, l'alto, le violon) mais également le saxophone, l'harmonica, la batterie, lap steel, le bottleneck et le piano.
L'influence du "Blues" sur le "Rock" et ses dérivés est indéniable et s'est renforcée au cours des décennies passées. Le "Rock n' Roll" est véritablement né du "Blues", d'une mélange, fin des années 40, avec des musiques "blanches" telle la "Country Music". Au départ, la différence entre les deux styles est pour ainsi dire très subtile, au point que de nombreux morceaux peuvent être rangées dans les deux styles : le "Rock" originel est souvent un "Blues" joué sur un tempo plus rapide et avec un rythme binaire plutôt que ternaire. Ensuite, le "Rock" n'a pas nécessairement respecté la structure "Blues" en I - IV - V. De nombreux artistes de "Rock" au début de ce mouvement musical ont commencés leur carrière par le "Blues" à l'instar de Ike Turner, Carl Perkins, Chuck Berry ou le "King" Elvis Presley. Ils n'ont d'ailleurs pas cessés de le jouer tout au long de leur carrière. Dans les décennies qui ont suivi, le "Blues" est resté l'une des principales sources d'inspiration des musiciens "Rock". Le "Rock" lui doit même en partie sa "renaissance" au début des années 60 grâce au mouvement "British Blues Boom". La quasi totalité des musiciens "Rock" à cette époque se sont profondément inspirés du "Blues". The Rolling Stones, Eric Clapton ou The Animals ont commencé par jouer exclusivement du "Blues" en tapant dans le répertoire de leur pair et en accélérant simplement le tempo des morceaux originaux, pratique connue à l'époque sous le nom de "Rave-Up". On retrouve ainsi de nombreux grands classiques du "Blues" quelques peu remaniés sur les albums de groupes très célèbres de l'époque même si on "oubliait" souvent d'en mentionner les véritables auteurs ! Ce fut souvent le cas des Stones avec des chansons comme Little Red Rooster, I'm a King Bee ou Love in Vain qui, aujourd'hui encore, leur sont attribuées à tort n'ayant rien fait de plus que de les arranger à la sauce "Richardienne". Ce phénomène qualifié de "pillage" se poursuit toujours avec de nombreux groupes oscillants entre le "Rock" et le "Blues". Il en va ainsi de Led Zeppelin dont les fondations de son répertoire sont le "Blues". Leur premier album éponyme était presque entièrement constitué de reprises de standards "Blues" bien que les membres du groupe soient cités comme les auteurs de tous les morceaux ! La vérité fort heureusement été en partie rétablie grâce aux procès perdus par le groupe. Il est d'ailleurs toujours plus bénéfique de rendre à Cézar ce qui lui appa